le matériel militaire
Mitsubishi J2M raiden « Jack » (1942) Japon

Conçu pour remplacer le « Zero » en 1943, le J2M ne parvint jamais à le détrôner du fait de constants problèmes de structure et de moteur qui rendirent interminables ses essais. Le prototype vola en mars 1942. Le J2M2 fut l'appareil de série, mais seulement 480 exemplaires seront construits. Le J2M3 avait quatre canons de 20 mm dans les ailes, et le J2M5 un moteur de 1820 cv et une verrière en goutte d'eau, et le J2M7, un moteur de 1900 cv. II était optimisé pour la vitesse ascensionnelle, car en 1945, ces appareils étaient basés à terre et déployés contre les escadres de B-29.
casque d'Alexandre le Grand

Philippe Pierard
le casque romain d'Hébron

Ce
splendide exemplaire a été découvert dans une caverne creusée dans la
roche à quelques kilomètres d'Hébron, dans les territoires palestiniens.
Il s'agit sans doute d'un trophée de guerre pris par les Zélotes juifs
lors de la révolte de Bar-Kokhba, entre 132 et 135 de notre ère, pendant
le règne de l'empereur Hadrien.
Les légionnaires, en tout cas,
n'abandonnaient pas leur casque facilement, car ils devaient alors le
rembourser. Au contraire, ils se le transmettaient entre soldats : on a
trouvé les noms griffonnés de trois propriétaires successifs dans un
casque. Ce vestige d'Hébron est un témoignage exceptionnel, car il peut
être daté avec une grande certitude et rappelle la dureté de cette «
troisième guerre juive ». Il pourrait provenir d'un soldat de la 22e
légion d'Égypte, anéantie en Judée par les rebelles, ou de la 10e,
arrivée avec d'autres unités pour mater cette révolte qui mobilise
l'équivalent de 8 légions, soit un bon quart des effectifs totaux de
l'armée romaine de l'époque.
Ce casque, dit d'Hébron, est un des premiers exemplaires à avoir été découvert avec deux renforts croisés en acier sur le dessus. Les plus anciens exemplaires recensés datent tous, comme lui, de la seconde moitié du IIe siècle. En fait, ces modifications paraissent avoir été faites à la hâte, peut-être même « en campagne », car les barres ont souvent été rivetées sans tenir compte des décorations préexistantes.
Ce n'est cependant pas le cas sur cet exemplaire, dont les décorations en forme de croissant sont bien visibles. Il semble que les renforts aient été ajoutés lors des campagnes de Trajan (98 à 117) contre Décébale, le roi des Daces. Le falx, cet énorme tranchoir à deux mains manié par certains guerriers daces, causait alors des plaies béantes, traversant facilement, comme le rappelle le consul Marcus Cornelius Fronto, l'armure et le casque des légionnaires.
Ce casque est, selon la classification popularisée
par le professeur Henry Russell Robinson dans les années 1970, un
italo-impérial de type « G ». Il est en bronze coulé, et sa coque très fi
ne (0,5 mm) le rend deux fois plus léger (un peu plus d'un kilo) que
les reproductions actuelles. Il faut donc le renforcer, à l'avant par
une barre contre les coups directs, et sur le dessus par des pièces
rapportées. Il est complété sur le côté par des protège-oreilles et des
protège-joues, et à l'arrière par un couvre-nuque quasiment
perpendiculaire au casque. « Comme le légionnaire combattait buste
penché en avant et devait donc relever la tête, son couvre-nuque
s'ajustait alors parfaitement pour le protéger », résume Michel Feugère,
spécialiste des armes romaines et chercheur au Laboratoire Archéologie
et Archéométrie (CNRS, Lyon). Simple, efficace, mais dur : les soldats
portaient pour l'endurer un bonnet en laine et feutre, qui servait aussi
à absorber les coups... et la sueur
Les casques romains sont fabriqués par des armuriers privés. Un casque, visible aujourd'hui à Munich, est ainsi signé « Q COSSI Q », ce qui signifie probablement « fait par Quintus Cossus, fils de Quintus ». Ce n'est pas de l'artisanat : certains hommes d'affaires passent des contrats de fourniture de centaines, voire de milliers de casques avec l'État et créent des quartiers spécialisés en armurerie, comme cela a sans doute été le cas dans l'Alésia romaine.
Il s'agit d'un processus industriel, avec une grande spécialisation, et un contrôle strict de la qualité. L'historien Russell Robinson a établi une subdivision entre les casques dits gaulois et les casques dits italiques. Les premiers, souvent en acier et reconnaissables aux deux sourcils figurés sur leur front, étant de meilleure qualité que les seconds, souvent en bronze coulé. Le casque qui figure ici est de type « italique tardif ». Il est donc en bronze, mais sa finition est irréprochable.
Les premiers casques
utilisés par les Romains sont d'inspiration grecque. Mais ils adoptent
très vite des modèles proches de ceux de leurs ennemis celtes d'Italie,
nettement plus pratiques. D'abord le « Montefortino », un simple cône de
bronze, accompagné de protège-joues et d'un début de couvrenuque. C'est
celui qu'ont porté les soldats de César lors de la conquête de la
Gaule.
À la fin du Ier siècle, il est remplacé progressivement par
le casque de type « Coolus », d'inspiration gauloise. L'exemplaire
ci-dessus en est dérivé, et sera utilisé, avec des modifications, jusqu'à
la fin du IIIe siècle.
Ensuite, les besoins de l'armée et le
manque de moyens évolueront, et les Romains adopteront à partir du IIIe
siècle un casque de type « Spangenhelm », dont la calotte est formée de
plaques de fer rivetées ensemble : moins cher, mais aussi moins solide.
sciences et vie guerrière
Les bateaux tortues

Le Bateau tortue est un navire de guerre coréen utilisé pour la première fois en 1598, lors de la bataille de No Ryang, afin de défendre la Corée contre une attaque japonaise. Inspiré par le type de vaisseau côtier japonais cuirassé Atakebune antérieur d'une vingtaine d'années, il fut inventé par l'amiral Yi Sun-sin, qui fut tué lors de cette même bataille.
À cette époque, la Corée possède une flotte de guerre depuis déjà deux siècles. Elle avait été constituée afin d'éliminer la menace des pirates japonais, et a toujours été entretenue par la suite. Cette marine se tenait à jour des progrès techniques et était notamment équipée de diverses armes à feu. Les principaux navires étaient les pan'ok-sòn, de gros navires pontés, lourds à la manœuvre. Ils avaient toutefois permis une évolution du combat marin : l'éperonnage et l'abordage pouvaient être avantageusement remplacés par le combat d'artillerie.
Craignant une agression japonaise, l'amiral Yi avait fait réparer et
améliorer les 24 navires présents dans l'escadre du Sud-Ouest. Il avait
notamment fait effectuer des essais sur l'artillerie. Il entreprend un
programme de réparation des fortifications des arsenaux, intensifie
l'entraînement et prépare un navire d'un nouveau type. Ce navire, dont
les plans ont été perdus, a été le premier cuirassé de haute mer de
l'histoire navale, deux siècles et demi avant la Gloire, lancée en 1859 à
Toulon. Navire à voile lorsqu'il naviguait, il escamotait ses mâts lors
des combats dans des logements protégés et marchait alors à la rame.
Très manœuvrable et bien dessiné, il était très rapide, ce qui lui
donnait un avantage immédiat sur les lourds et maladroits navires
japonais.
Il était armé de douze pièces d'artillerie, faisant feu
par des sabords ouverts dans la cuirasse en bois et vingt-deux
meurtrières permettaient la mise en œuvre de mousquets, fusées et
flèches à feu. Quant à sa figure de proue en forme de tête de dragon,
elle aurait servi à la diffusion de gaz de combat en répandant fumées,
gaz délétères et suffocants à partir de la combustion de soufre et de
salpêtre, servant en même temps de brouillard artificiel. Elle était en
outre renforcée d'un rostre permettant l'éperonnage, sans préjudice de
deux sabords blindés abritant des pièces de chasse de bon calibre. Ses
flancs (murailles), protégés et blindés, étaient équipés de dispositifs
anti-abordage et anti-éperonnage.
Les plans originaux de l'amiral Yi ont été perdus. Cependant, il est possible de voir une reproduction d'un bateau-tortue grandeur nature, au Mémorial de la guerre, à Séoul. On peut aussi l'admirer au combat dans le feuilleton télévisé sud-coréen Amiral immortel Yi Sun-sin
Chantal Brachet De La Faye
Le bacinet

Entre la fin de l'Antiquité et le milieu du XIIIe siècle, le casque
reste le seul équipement du guerrier , en dehors naturellement de ses
armes, à être façonné dans des plaques de métal rigide. Cette protection
est d'autant plus vitale que dans un souci d'efficacité, les
combattants médiévaux visent en général la tête de leur adversaire,
particulièrement lors des affrontements à la lance.
Cette dernière, d'abord maniée à bout de bras comme une sagaie, est à
partir du début du XIIe siècle utilisée bien calée sous le bras, ce qui
la rend solidaire de cet ensemble tactique redoutable qu'est le
chevalier monté : une masse de près de 750 à 800 kg projetée à 25 km/h
et dont la puissance cinétique est répercutée jusqu'à la pointe de la
lance !
Dès les années 1160, le heaume commence à être équipé d'un
masque facial garantissant le visage du chevalier, auparavant uniquement
protégé par le nasal. Un couvrenuque est bientôt ajouté et, vers 1220,
la mutation du heaume est achevée : il s'est transformé en une boîte
cylindrique entièrement close, uniquement percée de deux fentes
horizontales pour la vue et d'orifices de ventilation.Si sa
robustesse protège son porteur du rude coup de lance qui ouvre
généralement le combat, le heaume est vite étouffant quand l'action se
prolonge et offre un champ de vision trop réduit pour escrimer
efficacement à l'épée. Malgré ses défauts, il ne connaît que peu
d'évolutions entre le premier quart du XIIIe siècle et le milieu du
siècle suivant et est porté à la guerre comme lors des tournois. Le
chevalier se débarrassant rapidement de son casque pour élargir son
champ de vision et respirer normalement, l'habitude semble se répandre,
dès la première moitié du XIIIe siècle, de porter sous le grand heaume
une petite calotte de métal que l'on appelle déjà bacinet (ce terme
apparaît dans la Chanson de Huon de Bordeaux, vers 1290), véritable
sous-casque permettant de s'alléger sans prise de risques inconsidérée.Les simples piétons utilisent le bacinet seul, complété par une «
gorgerette » de toile rembourrée de laine ou de crin, couvrant la nuque,
les épaules et la gorge. Deux documents établis en 1295, alors que
Philippe le Bel prépare une vaste expédition contre l'Angleterre,
révèlent l'utilisation en masse de ces équipements dès la fin du XIIIe
siècle : deux émissaires sont envoyés à Toulouse et à Bruges, pour
procéder à de vastes commandes d'armes pour l'armée royale. En
Languedoc, 3 000 bacinets et 3 000 gorgerettes sont ainsi achetés à de
nombreux artisans, tandis qu'en Flandre, ce sont 2 853 casques et 1 374
gorgerettes qui sont commandés et livrés. Délaissant le grand heaume
jugé aussi encombrant qu'étouffant, les combattants nobles eux-mêmes lui
préfèrent le bacinet, léger et confortable, qui épouse étroitement le
crâne, qui se prolonge par un camail de mailles couvrant les épaules et
la gorge tout en assurant une bonne mobilité de la tête, mais dont le
principal défaut est de ne pas garantir le visage. Vers 1340, il est
parfois muni d'une « bretèche », une pièce de métal triangulaire
accrochée au camail et que l'on remonte pour couvrir la bouche et le
nez, en la verrouillant sur le front grâce à un crochet. Au milieu du
siècle, la mutation s'achève avec l'adjonction d'une visière (ou mézail)
pivotant autour de deux rivets latéraux, d'abord plutôt globulaire,
puis adoptant dans les années 1370 un profil très aigu : notre bacinet
est né.Sa forme très caractéristique est très adaptée à ses
missions, le timbre ogival comme le mézail jouant le rôle de véritables
déflecteurs déviant les coups d'épée ou de lance. La silhouette insolite
de ce type de casque a inspiré aux archéologues du XIXe siècle des
dénominations pittoresques : bacinet à bec de passereau en France, à
face de cochon (Pig faced) en Angleterre, à museau de chien (Hundsgugel)
en Allemagne. Pivotante autour de deux axes, la visière peut aussi être
suspendue sur le front, solution que l'on trouve surtout en Italie et
en Allemagne. Enfin, parce que cette défense de tête est toujours censée
être portée sous le grand heaume, de moins en moins utilisé dans la
seconde moitié du XIVe siècle sauf à l'occasion des joutes, le mézail du
bacinet est le plus souvent amovible, fixé par un système de charnières
à clavettes.Ces protections, aujourd'hui assez rares,
témoignent de la maîtrise dont pouvaient faire preuve les batteurs
d'armures à la fin du XIVe siècle : l'artisan commençait par peser la
quantité de métal nécessaire et façonnait au marteau le lingot de fer,
très peu chargé en carbone, sa matière première. En quelques « chauffes
», le timbre et le mézail étaient « tirés » d'une seule pièce,
l'armurier ayant soin de laisser une certaine épaisseur de métal dans
les zones les plus exposées, telles la pointe sommitale du timbre ou la
pointe du mézail. Les pièces étaient ensuite confiées à un fourbisseur,
qui les polissait pour faire disparaître toute trace d'outil et qui
révélait l'éclat exceptionnel du métal mis en œuvre, puis à un
garnisseur chargé de confectionner la matelassure intérieure ou de fixer
aux vervelles, petits pitons rivetés au bord inférieur du casque, la
bande de cuir retenant le camail de maillesJugé trop fragile,
le camail de mailles est remplacé vers 1410 par un grand colletin rigide
entravant les mouvements de la tête tandis que le mézail perd son
profil aigu et adopte une forme plus globulaire. Bien qu'il ait été
détrôné à partir des années 1430 par la salade, la faveur du bacinet
reste vive en France, avec des formes arrondies. Le timbre suit la
courbure du crâne et s'infléchit vers la nuque, le colletin épousant de
plus en plus étroitement le menton et s'incurvant pour suivre les
épaules. Le grand mézail globulaire a perdu l'élégance profilée des becs
de passereau de la fin du siècle précédent. Un certain nombre de ces
pièces ont été retrouvées en Bourgogne et qualifiées sans plus de raison
de bacinets bourguignons. Robuste, mais peu articulé, le bacinet achève
sa carrière militaire, à la fin du XVe, comme casque de joute, ce qui
donne lieu à la réalisation de pièces pesantes destinées au combat à la
hache ou à la masse d'armes.
Chantal Brachet De La Faye
Le canon à vapeur d'Archimède
Le premier canon de l'Histoire
Ce canon, qui fonctionnait à la vapeur, se composait d'une chaudière cylindrique en métal, surmontée d'un réservoir cylindrique doté d'un robinet. A l'extrémité supérieure de la chaudière était fixé un canon en bois dans lequel on plaçait un boulet de pierre. La bouche du canon était maintenue fermée par un barreau de bois assuré par deux verrous. Lorsque la chaudière atteignait le température désirée, on ouvrait le robinet, et l'eau contenue dans le réservoir se déversait dans la chaudière en s'évaporant rapidement. Sous la pression, le barreau de bois se brisait et le projectile était projeté dans les airs. La portée du canon dépendait de l'inclinaison de l'arme et de la résistance du barreau de bois utilisé. La première reconstruction du canon à vapeur d'Archimède fut réalisée par Léonard de Vinci.
Sources: Pétrarque «De remediis utriusque fortunae», périodique Europeo, encadré de Carire Leonardo, «Trois croquis annotés de Léonard de Vinci», Diels «Antike Technike».
Chantal Brachet De La Faye
La flotte vénète selon Jules César

Selon
Jules César, les navires vénètes étaient supérieurs à ceux des Romains :
leurs carènes étaient plus plates et étaient donc plus adaptées aux
hauts-fonds et aux reflux. Les proues et les poupes étaient très
relevées ce qui leur permettait de naviguer plus facilement par gros
temps et par tempête. Les bateaux étaient en bois, les ancres
étaient retenues par des chaînes et les voiles étaient faites à partir
de peaux. En outre, ils étaient plus grands et plus massifs que les
navires romains et leurs coques étaient si solides qu'elles résistaient
parfaitement à leurs coups d'éperons. Leurs bords étaient également plus
hauts, ce qui protégeait les soldats des tirs des Romains, qui
eux-mêmes étaient en position vulnérable, enfin ces hauts bords
rendaient difficile un abordage de l'ennemi.Cette description des navires vénètes est la seule description contemporaine à la Guerre des Vénètes qui nous soit parvenue :« Les vaisseaux des ennemis étaient construits et armés de la
manière suivante : la carène en est un peu plus plate que celle des
nôtres, ce qui leur rend moins dangereux les bas-fonds et le reflux ;
les proues sont très élevées, les poupes peuvent résister aux plus
grandes vagues et aux tempêtes ; les navires sont tout entiers de chêne
et peuvent supporter les chocs les plus violents. Les bancs, faits de
poutres d'un pied d'épaisseur, sont attachés par des clous en fer de la
grosseur d'un pouce ; les ancres sont retenues par des chaînes de fer au
lieu de cordages ; des peaux molles et très amincies leur servent de
voiles, soit qu'ils manquent de lin ou qu'ils ne sachent pas l'employer,
soit encore qu'ils regardent, ce qui est plus vraisemblable, nos voiles
comme insuffisantes pour affronter les tempêtes violentes et les vents
impétueux de l'Océan, et pour diriger des vaisseaux aussi pesants. Dans
l'abordage de ces navires avec les nôtres, ceux-ci ne pouvaient
l'emporter que par l'agilité et la vive action des rames ; du reste, les
vaisseaux des ennemis étaient bien plus en état de lutter, sur ces mers
orageuses, contre la force des tempêtes. Les nôtres ne pouvaient les
entamer avec leurs éperons, tant ils étaient solides ; leur hauteur les
mettait à l'abri des traits, et, par la même cause, ils redoutaient
moins les écueils. Ajoutons que, lorsqu'ils sont surpris par un vent
violent, ils soutiennent sans peine la tourmente et s'arrêtent sans
crainte sur les hauts-fonds, et, qu'au moment du reflux, ils ne
redoutent ni les rochers ni les brisants ; circonstances qui étaient
toutes à craindre pour nos vaisseaux. »- Jules César, Commentaires sur la Guerre des Gaules, III, 13.
Chantal Brachet De La Faye
Le chapel de fer
Ou chapel de Montauban est le casque le plus courant au moyen âge. C'est
un casque en forme de dôme avec un large rebord comme les chapeaux de
paille. Très courant en France et en Angleterre au 14eme siècle,
fréquemment utilisé par les gens d'armes, les archers et les
arbalétriers, il arrivait qu'il soit aussi utilisé par les chevaliers ne
pouvant s'offrir un bassinet.
patrice Nicolle
Chassepot modèle 1866
Le fusil Modèle 1866 dit Chassepot du nom de son créateur Antoine Alphonse Chassepot est un fusil de l'armée française mis en service en 1866.
Le Chassepot est le premier fusil à verrou réglementaire à percussion à aiguille de l'armée française à utiliser le chargement par la culasse, et non plus par la bouche. Il permet donc le tir et surtout le rechargement couché, ainsi qu'une cadence de tir accrue.
Innovation importante pour l'époque, l'étanchéité entre culasse mobile et chambre était assurée par une épaisse rondelle de caoutchouc protégée par un masque mobile en acier. La pression des gaz de combustion pendant le tir faisait reculer le masque qui comprimait la rondelle caoutchouc assurant ainsi une étanchéité relative aux gaz de combustion. Ce système était très supérieur à celui, métal sur métal, qui existait sur le fusil Dreyse ce qui devait accroître du simple au double la portée et l'effet vulnérant du fusil Chassepot.
Le diamètre de la cartouche est de 13,35 mm pour un poids de 32 grammes. Le diamètre de la balle est de 11,8 mm pour un poids de 24,5 grammes.
La cartouche est un assemblage assez complexe d'une dizaine de pièces : outre la balle cylindro-ogivale en plomb, elle comprend un étui en carton mince recouvert de soie contenant la charge de poudre noire. Une rondelle en carton au fond et à l'arrière de cet étui contient une amorce de fusil à piston inversée qui sera ultérieurement percutée par l'aiguille du fusil Chassepot. L'étui et la balle sont reliés ensemble par un calepin qui est maintenu en place par une ligature. La cartouche Chassepot, un ensemble demandant la précision et l'uniformité de confection, était fabriquée en ateliers et n'était pas assemblée par le soldat.
Cette cartouche est du type combustible : l'enveloppe de carton qui contient la charge de poudre noire brûle au moment du tir. Ce qui entraîne son défaut : l'encrassement, qui peut provoquer l'interruption du tir après une vingtaine de coups tirés. Le fusil Chassepot était néanmoins très supérieur au fusil prussien à aiguille Dreyse en ce qui concerne la portée, la précision et le pouvoir vulnérant. Ses faiblesses étaient cet encrassement, et la difficulté de l'approvisionnement en munitions lors de la guerre de 1870. Il y a bien eu plusieurs millions de cartouches fabriquées, mais les quantités furent insuffisantes pour ravitailler le million d'hommes qui combattait à l'époque...
Poids et dimensions
Masse (non chargé) 4,054 kg
Masse (chargé) 4,724 kg (avec sabre-baïonnette)
Longueur(s) 1,31 m
1,88 m (avec baïonnette)
Longueur du canon 79,5 cm
Caractéristiques techniques
Mode d'action Culasse calée à verrou fixe à armement en deux temps
Portée maximale 1 700 m
Portée pratique 200 m
Cadence de tir 7 - 14 coups par minute
Vitesse initiale 375 m/s
Capacité 1 cartouche
Source wiki
Sebastien Machiavel
Brigantine

Vêtement de guerre formé de petites plates, recouvertes d'un vêtement. Elle fut d'abord portée par les piétons, et donne au 14eme le nom de brigands aux troupes qui ravages le pays. La brigantine couvrait le torse, les hanches et souvent une partie des bras. Les lames de métal étaient disposées entre deux couches de vêtements, en intérieur de toile ou de cuir et extérieur de velours, et des rivets maintenaient le tout. Souvent d'apparence très bigarrée, la brigantine offrait une bonne protection contre les flèches.
Essentiellement portée par les fantassins, les archers et les arbalétriers, la brigantine sera utilisée jusqu'au 16eme siècle.
bourse aux armes Neuvic sur l'Isle 24
photos Patrice Nicolle
Fairchild A-10 Thunderbolt II

Fairchild A-10 Thunderbolt II
Le Fairchild A-10 Thunderbolt II, également connu sous le nom de « Warthog » ou « Hog » (phacochère en français) est le premier avion américain spécialement conçu pour l'appui aérien rapproché des forces terrestres. L'A-10 est un avion simple, solide et efficace, muni de deux turboréacteurs à double flux. Il est capable d'attaquer la plupart des cibles au sol, en particulier les chars d'assaut et les véhicules blindés.
Le 6 mars 1967, l'USAF proposa à 21 constructeurs aéronautiques de lancer une étude pour son programme Attack Experimental (ou A-X) d'avion d'attaque au sol peu coûteux. Six compagnies répondirent à l'appel, dont Fairchild et Northrop, qui reçurent des contrats pour construire des prototypes.
En 1969, l'ingénieur français Pierre Sprey et ses collègues John Boyd, Everest Riccioni et Harry Hillaker, précisèrent les caractéristiques voulues de l'appareil, qui devaient tirer pleinement parti des leçons de la guerre du Viêt Nam, durant laquelle les avions, en particulier les chasseurs-bombardiers AD Skyraider, avaient été durement touchés par les canons de DCA et les missiles sol-air nord-vietnamiens. L'objectif était de concevoir un avion robuste, capable de revenir à sa base même très endommagé, tout en délivrant une forte charge offensive1.
Le premier vol du prototype YA-10A de Fairchild eut lieu le 10 mai 1972. Le 10 janvier 1973, l'A-10 fut déclaré vainqueur de la compétition face au Northrop A-9. Les premiers A-10A furent livrés en octobre 1975, à la base aérienne Davis-Monthan, dans l'Arizona. 715 appareils (dont un biplace) furent construits pour l'USAF entre 1975 et 1984. L'A-10 Thunderbolt II a cependant été assez mal accueilli dans les forces aériennes américaines ; les membres des états-majors, souvent anciens pilotes de chasse, regroupés dans ce que l'on peut appeler la Fighter Mafia (en), avaient plus confiance dans les F-15 et F-16, et préféraient donner le travail d'appui des troupes terrestres aux hélicoptères de l'US Army Aviation développés à cette fin, tels l'AH-1 Cobra puis l'AH-64 Apache.
De nombreux appareils ont été convertis en observateurs avancés (OA-10A) par de très légères modifications, cette désignation étant abandonnée dans les années 1990/2000. Boeing, en partenariat avec Korea Aerospace Industries, prévoit livrer 233 A-10 avec des ailes neuves entre 2012 et 2018, et prévoit qu'ils resteront en service jusqu'en 2040. Mais pour raisons financières, le département de la Défense des États-Unis tente de le retirer du service. Les déboires de l'AH-64 Apache durant la guerre du Kosovo ont redonné un intérêt tout particulier à l'A-10, malgré son âge avancé. Un programme démarré en 2007, alors que la flotte est à cette date d'environ 350 appareils en service, le modernise entièrement et le fait passer en version A-10C, pour un coût de 13 millions de dollars l'unité .
Le département de la défense essaie depuis le début des années 2010 de le retirer du service pour raisons financières, son rôle devant progressivement être repris par le F-35, mais le Congrès des États-Unis s'y oppose. Au 30 septembre 2010, 334 exemplaires étaient en parc dans l'USAF. En février 2012 est annoncé le retrait du service, dans le cadre de fortes réductions de l'ordre de bataille, de 102 exemplaires d'ici 2017, l'immense majorité étant retirée durant l'année fiscale 2013. Au 15 janvier 2014, 202 étaient en dépôt au 309th Aerospace Maintenance and Regeneration Group.
En novembre 2015, 280 A-10C étaient encore en service. Début février 2016, on annonce qu'il ne sera pas mis à la retraite avant au minimum 2022. Un milliard de dollars ont été investis dans la flotte d'A-10, afin de garder celle-ci en état de vol jusqu'en 2028. En juin 2017, il est annoncé que sa mise à la retraite n'est plus prévue
Envergure 17,42 m
Longueur 16,16 m
Hauteur 4,42 m
Surface alaire 47 m2
Masses
À vide 11 321 kg
Avec armement 14 846 kg
Maximale 22 950 kg
Vitesse de croisière 560 km/h
Vitesse maximale 706 km/h (Mach 0,58)
Vitesse de décrochage 220 km/h
Plafond 13 636 m
Vitesse ascensionnelle 1 828 m/min
Rayon d'action 467 (en mission antichar) km
Charge alaire 482 kg/m2
Rapport poussée/poids 0,36
Evolution de l'armure

L'Arc

Cette arme de jet dont le concept est très
simple était déjà connue des chasseurs du
néolithique. C'est à l'origine un simple bâton de
bois, légèrement courbé, avec une corde attachée à
ses deux extrémités. Une première amélioration a
été l 'introduction de contre-courbes qui augmentaient
l'amplitude pour une même longueur d'arc. Ensuite
vinrent les arcs composites renforcés par de la corne et
des nerfs. Cet arc acceptait une courbure plus importante
et dégageait beaucoup de puissance mais était plus
difficile à bander. L'efficacité d'un arc dépendait
grandement de la qualité des flèches utilisées. Elles
devaient être aérodynamiques et assurer une trajectoire
stable. De plus, étant produites en grande quantité,
elles devaient être relativement peu coûteuses à
fabriquer. La longueur de la flèche était calculée en
fonction de l'arc. Les arcs très durs à bander tiraient
des flèches courtes alors qu'un arc souple comme le
grand arc anglais pouvait envoyer des flèches d'un
mètre de long.L'archer au Moyen Age
L'arc était certainement l'arme la plus facile à
fabriquer mais il exigeait une longue pratique. C'est
pourquoi les archers faisaient partie de corps spéciaux
aux seins des armées. L'archer était généralement
vêtu légèrement pour se déplacer rapidement à pied.
Outre son arc, il possédait un carquois pour loger ses
flèches et une arme auxiliaire (épée, couteau)
utilisée au corps à corps. Lors d'une bataille rangée,
les archers envoyaient leurs flèches en l'air ce qui
leur donnait une trajectoire parabolique avant de
retomber verticalement sur les troupes ennemis. Les
seigneurs français du Moyen Age n'étaient pas
favorables à l'établissement de compagnies d'archers
alors que celles-ci se développèrent en Angleterre et
ailleurs. Les Anglais utilisaient le grand arc (jusqu'à
deux mètres de long) qui nécessitait plusieurs années
d'entraînement et de pratique. Cette tactique fut
payante et, pendant la guerre de cent ans, les archers
anglais décimèrent la cavalerie française lors de
plusieurs batailles.
Luger P08
Le Luger Parabellum est l'un des tout premiers pistolets semi-automatiques et sans doute le premier ayant connu une large diffusion. Il fut fabriqué par la Deutsche Waffen und Munitionsfabriken de 1900 à 1942, fabrication reprise dans les années 1970 par Mauser.
Développé en 1898 par Georg Luger à partir du pistolet Borchardt C-93, cette arme fut utilisée tout à la fois au cours de la Première et de la Seconde Guerre mondiale. Elle a été produite et mise en service dans plusieurs pays en tant qu'arme réglementaire (Allemagne et Suisse par exemple). En France, elle équipa les effectifs de la Gendarmerie, l'Armée de terre et la Préfecture de Police de Paris, entre 1945 et 1955. Les 5 000 armes françaises comme les Walther P38 utilisés dans les mêmes conditions, venaient des Usines Mauser alors occupées.
Le nom Parabellum vient du latin « Si vis pacem, para bellum » (si tu veux la paix, prépare la guerre). Il fut initialement chambré en 7,65 mm Parabellum, munition directement dérivée du 7,65 mm Borchardt utilisée par le pistolet Borchardt C-93. Son chambrage fut ultérieurement modifié afin de permettre l'utilisation d'une balle d'un calibre supérieur, le 9 mm Parabellum, la munition d'arme de poing la plus répandue depuis. Les deux calibres cohabitèrent (l'armée suisse utilisa le Luger 1900/1906 chambré en 7,65 mm Parabellum, plusieurs fois modifié et remplacé en 1949 par le Sig P210).
Le modèle standard de l'armée allemande est adopté sous le nom de P08 correspondant au modèle de 1908 chambré en 9 mm Parabellum et doté d'un canon de 10,2 cm (simplifié en 1914 devenant le P08/14). Le modèle produit pour la marine (de 1904 à 1918) a un canon de 15,2 cm, 20,3 cm pour celui destiné aux artilleurs. Les modèles commerciaux présentent des canons s'échelonnant de 9,8 cm à 35 cm pour une versions carabine munie d'une crosse détachable.
Le Luger Parabellum, s'il était une arme confortable, précise (dans la limite de la précision d'une arme dépourvue d'instruments de visée réglables) et relativement fiable pour son époque, restait cher à produire et capricieux en comparaison des modèles développés à sa suite, tels le Browning Hi-Power ou le P38.
Si le Luger n'a pas subi de modification majeure durant sa carrière, il n'en va pas de même pour la munition de 9 mm Parabellum développée pour cette arme. L'extension de l'utilisation de cette cartouche pour des pistolets mitrailleurs (comme le MAT 49 en France, le Sten britannique ou le Uzi israélien), aux mécanismes plus lourds, a nécessité un chargement plus musclé de la munition. Dans bien des cas, le chargement des munitions actuelles dépasse les capacités du fragile mécanisme « à genouillère » du Luger.
Le Luger Parabellum est principalement devenu une pièce de collection à partir des années 1950.
La sauterelle Arbalète d'Imphy type A
Ce lance grenade fut conçu par Elie André Broca un polytechnicien, docteur en médecine, agrégé en science physique et mobilisé comme officier d'artillerie, il travailla également sur les dirigeables les systèmes optique (Bellini, Broca) et les systèmes d'écoute sous marin. Le lance grenade était produit par une société privée : La Sté anonyme Commentry Fourchambault et Decazeville dans une de leurs usine, l'aciérie d'Imphy dans la Nièvre (Elle existe toujours et fait partie du groupe ArcelorMital). De tous les lance grenades et lance bombes mécaniques conçu à cette époque c'est celui qui à été construit en le plus grand nombre d'exemplaires et fut le plus rependu sur le front. En comparaison avec les autres systèmes mécaniques présentés en début d'article ,ses avantages sont évidents bien que sa portée fut moindre : Simplicité de construction (donc rapidité et moindre coût), légèreté ,29kg, maniabilité, simplicité de mise en oeuvre, relative rapidité du tir : 4 coups par minuteà la portée maximum (125m);cette vitesse croit quand on diminue la distance à laquelle on tire (moins de tour de manivelle) l'appareil fonctionne avec deux servants seulement bien qu'il put très bien être mis en oeuvre par un seul . Un brevet fut demandé par la sté anonyme Coventry Fourchambault et Decazeville le 13 mars 1915.
Plusieurs modèles furent préparés et testés début 1915. L'arbalète lance grenades d'Imphy type A « sauterelle »plus légère et facilement transportable (25 kg) Et divers lance bombe beaucoup plus gros et destinés au lancement de projectiles plus lourds (5kg)
Seul le modèle sauterelle de type A fut retenu et mis en production.Les modèles C accumulaient tous les défauts de poids de complexité de mise en oeuvre etc. Ils furent refusés.
1000 Sauterelles type A furent commandées, les états de fournitures entre 1915 et 1917 enregistrent 800 pièces livrées au front.La force de propulsion était fournie par deux ressorts à torsion de 1,8cm de diamètre sur 2m (déplié) chacun. La caractéristique de cette forme de ressort réside dans leur faible masse et leur mode de travail (torsion) ce qui permet de récupérer la presque totalité de l'énergie emmagasinée lors de la tension, La construction de la sauterelle a été calculée de façon telle que l'on ne puisse pas faire travailler les ressorts à plus des 2/3 de leur limite élastique rendant ainsi leur rupture impossible. Les grenades d'artillerie étaient posées sur la « Fronde », la fusée d'amorçage enfoncée dans son orifice central.
La mèche à retard de la grenade d'artillerie était armée a l'aide d'un détonateur à friction (un rugueux). Un cordon sortait de la fusée d'armement et s'arrimait au petit crochet que l'on voit au dessus du « cliquet ». Au départ du coup la grenade était projetée et le cordon restait fixé à l'arbalète, arrachant l'allumeur mettant ainsi a feux la mèche retard de la grenade (par l'entremise d'un grattoir comme sur une boite d'allumettes, le rugueux)L'armement de la sauterelle s'effectuait à l'aide de différent système d'engrenages dedémultiplication et d'un cliquet anti retour. Les modèles précoces utilisaient un enrouleur à câble. En 1916, l'armée demanda de changer ce système, plus lent, qui dans le stress du combat avait tendance à s'emmêler lorsque la procédure n'était pas strictement respectée bloquant ainsi l'armement, lui fut substitué un système à crémaillère beaucoup plus stable. C'est ce modèle qui illustre notre article.
Pour déclencher le départ de la grenade le tireur agissait sur la détente qui se trouve dans la luge, le« déclic ». Pour obtenir des tirs optimums en concordance avec la table de tir la « sauterelle » doit être positionné à 45° au maximum et les ressorts ne doivent pas entrer en contact avec le sol , l'arbalète doit reposer sur son support, la planche traversière ou se trouvent les instructions et la table de tir.
Extrait de la notice d'utilisation :« Méthode de tir : l'appareil comporte une règle métallique graduée en centimètres, de 40 à 76, sur laquelle glisse un curseur.Pour tirer à une distance déterminée, se reporter à la table de tir (placée sur l'appareil), qui donne approximativement la distance de tir correspondante à lagraduation de la règle. Déplacer le curseur, de manière que le bord supérieur affleure la graduation.Avoir bien soin de fixer le curseur en serrant fortement la clef.../... tendre les ressorts en tournant les manivelles, jusqu'à ce que le chariot (le déclic) vienne au contact du curseur. »
A ma connaissance il existe actuellement deux modèles (à crémaillère) survivants dans nos musées :
* Un modèle complet au musée National des Invalides, dans la galerie14/18.
* Une autre sauterelle d'Imphy, arbrier et mécanisme complet mais ressorts propulseurs manquants au musée vivant de Notre Dame de Lorette à Ablain -st -Nazaire dans le Pas de Calais.
Solenarions

Etaient utilisés par les byzantins , c'était des tubes en bois rainurés qui lançaient des flèches courtes, qui pouvaient être tirées à une grande distance et très petites et qui ne pouvaient pas être réutilisées par l'ennemi."
les clous de tranchée
Durant la première guerre mondiale, la "Flechette" a été inventée en
France,une fléchette d'acier de 12 cm de long. Il y en avait 500 misent
dans des boîtes spéciales .
Embarquées à bord d'un avion , ces
boites s'ouvraient et les fléchettes criblaient les tranchées allemandes
, blessant gravement les soldats
Blockhaus

Blockhaus (de l'allemand block, billot, tronc d'arbre, et haus, maison), redoute ou fortin détaché, en bois, de dimension variable, communiquant souvent à un ouvrage principal par des conduits souterrains, et servant, dans ce cas, d'ouvrage avancé. Les Turcs se servaient d'ouvrages semblables, qu'ils appelaient palanques; c'étaient des espaces généralement circulaires, entourés de fossés et de fortes palissades. Les Prussiens s'attribuaient l'invention des blockhaus, dont ils firent usage en Silésie pour la première fois en 1778; mais probablement ils ne firent qu'en emprunter l'idée aux Turcs. Les blockhaus se modifièrent avec le progrès des armes à feu. A la fin du XVIIIe siècle, on voulut les couvrir pour les mettre à l'abri de la bombe; mais la fumée produite à l'intérieur par les armes à feu suffoquait les troupes, et on fut obligé d'y renoncer.
Au XIXe siècle, les blockhaus, dont on a fait un grand usage, et que les Français employèrent avec beaucoup de succès en Afrique dans leurs guerres coloniales, étaient à ciel ouvert, de formes diverses, entourés de murs formés de palanques, poutres de 25 à 30 centimètres d'équarrissage, faisant paroi extérieure, et protégés par un rempart de terre. A l'intérieur étaient adossées des banquettes de terre pour loger les soldats. La plate-forme supérieure pouvait recevoir quelques pièces de canon, protégées par un fort blindage.
Le profil du blockhaus variait suivant qu'il devait résister à la mousqueterie ou à l'artillerie : dans le dernier cas, il a plusieurs rangs de palanques garnies de terre. Certains blockhaus avaient deux étages, afin que la défense ait plus d'étendue. La charpente des blockhaus pouvait être préparée d'avance, et montée avec une grande célérité. C'est ainsi qu'en débarquant en Afrique, pour le siège d'Alger, les Français, à l'aide de blockhaus, s'établirent solidement et très promptement contre les Algériens. Ces fortins de bois rendaient également la défense facile. On a vu, au siège de Dantzig, en 1807, et plusieurs fois dans les guerres coloniales en Afrique, des blockhaus soutenir les efforts d'un siège en règle.
Au XXe siècle, de nombreux blockhaus fermés ont été construits en France le long des côtes, notamment de l'Atlantique et de la Manche, par par les troupes d'occupation allemandes. Certains de ces ouvrages solidement fortifiés existent encore. (E. L.).
Le Krummlauf

Il a été produit en plusieurs variantes : une version " I " pour
l'utilisation d'infanterie, une version " P " destinée à être utilisée
dans les tanks (pour couvrir les zones mortes à proximité et autour du
tank, contre l'agression de l'infanterie), versions courbées à 30 °
45°, 60° et 90° ,
une version pour le 44 et une pour le 42.
Seule la version 30° "I" pour le 44 a été produite.
. Le canon courbé avait une durée de vie très courte - environ 300 coups pour la version 30° et 160 coups pour la variante 45°
je n'ai pas trouvé de version française pour cet article donc si vous avez des précisions elles seront bienvenues
RENAULT FT 17
Lors de la Première Guerre mondiale, le Renault FT-17 fut engagé, avec succès et pour la première fois, le 31 mai 1918.
Jusqu'alors, l'efficacité des premiers chars français ou anglais, utilisés entre 1916 et 1917, se révèla rapidement limitée ; ce matériel étant lourd, lent, vulnérable et fragile.
Par ses qualités et sa morphologie, le FT-17...
Baliste à ressort de torsion
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Le boulet était placé dans une poche tissée au milieu de la corde qu'une coulisse permettait de tendre via une manivelle
Contrairement à la catapulte la baliste est une arme à "ressorts" c'est une arme de siège
V2
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La V2 - de l'allemand Vergeltungswaffe 2 : « arme de représailles » ou Aggregat 4 ou A4 est un missile balistique développé par l'Allemagne nazie durant la Seconde Guerre mondiale et lancé à plusieurs milliers d'exemplaires en 1944 et 1945 contre les populations civiles principalement au Royaume-Uni et en Belgique.
Cette fusée de 13 tonnes pouvait emporter une charge explosive de 800 kg à une distance de 300 kilomètres. C'est la première grosse fusée construite et les technologies mises au point durant sa conception, telles que sa propulsion à ergols liquides de grande puissance et ses gyroscopes, ont bouleversé le domaine technique. La V2 est directement à l'origine des missiles balistiques intercontinentaux porteurs d'armes nucléaires et des lanceurs qui ont ouvert l'ère spatiale à la fin des années 1950.
La réalisation du missile V2 est le résultat des travaux d'ingénieurs et chercheurs allemands dans le domaine des fusées qui débutent dans les années 1920 et qui sont soutenus à partir de 1934 par l'armée allemande désireuse de disposer de nouvelles armes échappant aux limitations du traité de Versailles. Les fusées de la série Aggregat, de puissance croissante, sont mises au point par de jeunes ingénieurs comme Helmut Gröttrup, Arthur Rudolph, Walter Thiel et Wernher von Braun en s'appuyant sur les travaux de plusieurs pionniers de l'astronautique tels que Hermann Oberth ou Max Valier. Walter Dornberger joue un rôle essentiel en faisant le lien entre le régime nazi et ces ingénieurs. Le V2 est mis au point à Peenemünde mais sa production en série qui débute en 1943 est effectuée dans l'usine souterraine de Mittelwerk dans laquelle périssent plusieurs milliers de prisonniers placés sous la coupe des SS.
Le V2 en tant qu'arme est un échec. Son guidage imprécis, sa charge militaire limitée ne permettent pas d'avoir un impact notable d'un point de vue militaire : les 3 000 V2 tirés ont tué quelques milliers de civils en drainant les ressources d'une Allemagne exsangue. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les vainqueurs, en particulier les États-Unis et l'Union soviétique mettent la main sur les stocks de V2, sa documentation technique et font venir les principaux ingénieurs et techniciens allemands sur leurs territoires nationaux dans le but de rattraper le retard pris par rapport à l'Allemagne. Les V2 sont utilisés notamment comme fusées-sondes et inspirent fortement les premiers missiles balistiques développés dans ces deux pays. Aux États-Unis les ingénieurs allemands, en particulier Wernher von Braun, jouent un rôle de premier plan dans le développement du programme spatial civil au sein de l'agence spatiale américaine, la NASA.
wiki
Panzerkampfwagen E-100
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Dans la série des chars super lourds, nous abordons ici la génération des chars "E"* de la fin de la guerre. Exceptionnellement blindés et armés, ces chars, E100 et Maus, bénéficiaient également de boîtes de vitesse, moteurs et transmissions, exceptionnels pour l'époque. Mais en raison de leur poids et, à un degré moindre, de leur encombrement, ils n'eurent pas l'aptitude tactique que certains dirigeants voulaient croire supérieure.
E
5 : classe 5 tonnes; E 10: classe 10-15 tonnes; E 25 classe 25-30
t; E 50 : classe 50 t; E 75 : classe 75-80 t; E 100 : classe 130-140
t... ainsi était défini le nouveau programme de
chars, les E 50 et E 75 devant respectivement remplacer le Panther
et les Tiger 1 et II.
A l'encontre de son concurrent, le "Maus" (188 tonnes),
le E 100 ne fut jamais terminé. Produit par Henschel, un
troisième projet, le VK 7001 Tiger Maus ne dépassa
pas le stade de projet d'amélioration d'un Tigre II Konigstiger.
C'est donc la firme Adler qui emporta le marché et le char
fut commencé le 30 juin 1943, sous la responsabilité
du Professeur Jenschke.
Un des buts visés était le gain d'espace pour des
munitions de plus en plus encombrantes, sans affecter la forme
extérieure. C'est pourquoi l'une des particularités
de l'engin est de n'avoir pas de barres de torsion, mais un système
amortisseur à l'extérieur de la caisse.
D'autre part, l'entretien
devait être facilité : le moteur et la transmission
se trouvaient donc relégués dans un compartiment
arrière le plus petit et accessible possible. Les grilles
et ventilateurs sont d'ailleurs très semblables à
ceux du Tiger II.
La tourelle, semblable à celle du Maus, fut fabriquée
par Krupp (Essen) et spécialement étudiée
pour absorber le violent recul du canon de 150. Son poids atteignait
alors 50 tonnes. Elle ne fut jamais terminée.
Paradoxalement, ce char, ainsi que le Maus, n'auraient jamais
du être étudiés à fond puisque Hitler,
en 1944 donna l'ordre d'interrompre toute production de blindés
"super lourds" en faveur des engins dont la fiabilité
avait été prouvée. C'est donc sur initiative
personnelle que la firme a poursuivi l'accomplissement du programme.
Enfin, le prototype fut trouvé à Haustenbeck par
les Alliés, complété autant que possible,
et emmené en Angleterre où il est resté exposé
au Musée de Bovington.
CARACTERISTIQUES
Transport - Le transport par voie ferrée se faisait
sur wagon plat, moyennant les modifications que voici : retrait
des blindages latéraux, adjonction de barbotins et poulies
de tension plus petits, chenilles de combat retirées et
mise en place de chenilles moins larges.
Ainsi modifié, l'engin n'engageait plus le gabarit.
Armement
- 1 canon de 174 ou 150 mm (principal); 1 canon de 75 coaxial;
1 MG34 de7,92mm coaxiale; 2 MP 44 de 9 mm en tourelle. Equipage
: 5 hommes - Poids : environ 140 tonnes - Performances
: 23 km/h pour le prototype (supposé) 40 km/h pour la série
(supposé).
Franchissement : 1,90 m - Autonomie : 120 km - Dimensions
: longueur totale : 10,27 m; largeur totale : 4,48 m; largeur
en transport : 3,29 m; hauteur : 3,32 m; garde au sol : 50 cm;
largeur des chenilles de combat : 1 m; largeur des chenilles de
transport : 550 mm - Moteur : Maybach HL 230 P 30
V 12 à refroidissement par eau; puissance 700 ch à
3 000 tr/mn ou Maybach HL 234 de 1 200 ch à 300 tours (série).
Blindage : de 240 mm (bouclier) à 40 mm (dessus
et dessous de caisse

De tous les avions à réaction ayant volé avant la fin de la deuxième guerre mondiale, le Messerschmitt Me-262 est de loin le plus connu du public. Il faut dire que ce biréacteur, le premier avion à réaction réellement opérationnel (si l'on excepte le "Komet" qui était un intercepteur à moteur-fusée), avait suffisamment inquiété le général Spaatz, patron de l'aviation de bombardement américaine, pour qu'il informe Eisenhower qu'il redoutait le pire à cause de ces appareils.
Le turboréacteur BMW n'étant pas prêt, c'est avec un moteur
conventionnel que le prototype fit ses premiers essais en vol en avril
1941. Il reçut en supplément les premiers réacteurs BMW 003, mais
conserva son hélice. Sage décision, car dès le premier vol, les
réacteurs tombèrent en panne. On attendit que la société Junkers ait mis
au point son Jumo 004 pour que le 18 juillet 1942, le Me-262 prenne
l'air avec simplement ses deux réacteurs.
Le résultat fut un appareil qui volait à 850 km/h, soit 200 km/h plus vite que n'importe quel avion.
Quatre canons de 30mm rassemblés au nez du fuselage faisaient du Me-262 "Schwalbe" une arme redoutable.
La plupart des appareils ont été détruits, soit au combat, soit du fait des bombardements des aérodromes, ou encore par les allemands eux-mêmes pour éviter que les Alliés ne s'en emparent.
Néanmoins, une véritable chasse aux technologies allemandes avait commencé dès 1944 et certains appareils ont été capturés en 1945.
Cet avion, dont il est désormais évident qu'il aurait pu modifier profondément le déroulement de la fin du conflit, a été victime de l'obsession de Hitler à vouloir du matériel offensif en négligeant les armes de défense.
MP (Maschinenpistole) 40 « Schmeisser »
Le Maschinenpistole 40, couramment appelé MP40, est un pistolet mitrailleur, successeur du Maschinenpistole 38 (les chiffres correspondant aux deux derniers chiffres de leurs dates d'adoption respectives, durant le XXe siècle). Il fut conçu à partir du MP38 afin d'augmenter la production, comme l'a été la MG42 par rapport à la MG34. Plus de 1,2 million de MP40 et MP38 seront produits durant la Seconde Guerre mondiale.
Les soldats alliés surnommèrent cette arme « Schmeisser », en référence au concepteur d'armes allemand Hugo Schmeisser qui était à l'origine du MP18 du conflit précédent. En réalité, les MP38 et MP40 furent conçus par Heinrich Vollmer à l'usine d'armement Geipel d'Erfurt (Erfurter Maschinenfabrik Geipel ou ERMA). Celui-ci se basa sur le MP36, effectivement développé et produit quant à lui par Schmeisser. Le MP40 a été fabriqué dans les usines ERMA, ainsi que par la firme Haenel à Suhl et la firme Steyr en Autriche, où la production de MP40 fut la plus importante et s'est poursuivie jusqu'en octobre 1944 . Au total, entre 746 000 et 1 100 000 pièces furent produites.
À la fin des années 1930, la production en grand nombre du MP38 pour la Wehrmacht fut lancée, après que son utilité eut été clairement démontrée lors de la guerre d'Espagne. Dès le début sa production en grande nombre est envisagée pour en réduire les coûts.
Le MP38 devint la première arme au monde à être dotée d'une crosse repliable en acier. Il répondait ainsi bien aux exigences de la Wehrmacht pour la Blitzkrieg à venir.
La fabrication du MP38 se réalisait principalement par usinage, ce qui demandait donc à la fois une main-d'œuvre qualifiée et des matériaux de premier choix. Il en résultait donc des surcoûts si l'on voulait aboutir à une réalisation réellement de qualité.
La production fut par la suite grandement accélérée et facilitée lors de l'introduction de techniques industrielles comme l'emboutissage des tôles ou le soudage par points. Il fût également fait appel a des sous-traitants chargé des petites pièces jusqu'a certains sous-ensemble complets afin de suppléer à la demande toujours croissante. Malgré la standardisation des procédés, les coûts de fabrication de l'arme désormais appelée MP40, restèrent néanmoins légèrement supérieurs à ceux du MP38 contrairement a la croyance répandue. Les économies en termes de matières premières restaient également minimes. Néanmoins, les cadences de production purent être grandement augmentées.
Le design du MP38/40 était, comparativement aux pistolets mitrailleurs construits jusqu'alors, innovant et peu conventionnel. La crosse repliable rendait l'arme très maniable. La Bakélite, économique, durable et plus facile à mettre en œuvre que le bois, fut employée pour le garde main et les plaquettes de poignée, elle même realisée en aluminium pour le MP38 puis en acier embouti dans plusieurs version de plus en plus simplifiées pour le MP40.
Le poids était bien réparti entre la poignée et le puits de chargeur participant ainsi à l'équilibre global de l'arme, et cela, allié a une cadence de tir relativement modérée de 500 coups/minute -l'arme ne disposait que de la possibilité de tir en rafales, (pas de sélecteur de tir)- cela permettait non seulement une grande stabilité lors des rafales, mais l'apprentissage du tir au coup par coup était assez facilement réalisable avec un peu d'entraînement.
Le MP40 est doté d'un ergot sous le canon ainsi que d'une fine bande anti rebond ( en alu puis en bakélite et finalement en tôle emboutie) destiné à prendre appui sur le rebord de la carrosserie des véhicules pour stabiliser le tir (caractéristique déjà observée sur certaines armes très anciennes dites de rempart). Cela permettait d'éviter que le recul de l'arme ne renvoie la bouche du pistolet mitrailleur à l'intérieur du véhicule durant le tir, avec des risques pour les occupants et le matériel.
Le chargeur de 32 cartouches constituait un point faible de l'arme. À l'intérieur, les cartouches y sont sur deux rangs, alors que l'approvisionnement de l'arme se fait sur une seule file, par le haut du chargeur. Lors de la réunion des deux files en une seule, il était fréquent que les cartouches se collent (à cause de poussières) ce qui provoquait l'enrayement de l'arme. L'innovation apportée sur une version ultérieure (MP40/1) où le logement du chargeur était nervuré n'apporta pas une grande satisfaction.
Un problème de sécurité ne tarda pas a se manifester. Il n'était pas possible de bloquer la culasse, et lors d'un choc sur l'arme, une cartouche pouvait entrer dans la chambre sans que cela ne soit souhaité. Le coup pouvait alors partir par accident. Ce déficit a été comblé au moyen d'un dispositif de verrouillage introduit en série à partir de 1941. Généralement, les vieux MP38 et MP40 furent rééquipés de ce dispositif lors de réparations ou de rappel .
Sa portée maximale atteint 200 mètres. Sa cadence de tir modérée de 400 à 500 coups par minute le rendait plus contrôlable que certaines autres armes semblables. Il était équipé d'une crosse métallique pliante. L'absence de manchon de refroidissement était un défaut. Les soldats se brûlaient souvent les mains après un tir nourri.
D'une portée efficace d'une centaine de mètres, il présentait un avantage indéniable sur le Thompson américain dont la portée n'excédait guère cinquante mètres. Il se trouvait en revanche plutôt dépassé par les pistolets mitrailleurs soviétiques tels le PPSh-41 ou le PPS-43, chambrés dans un calibre plus rapide portant plus loin. Tandis que sur le front de l'Ouest, les Américains avaient tendance à préférer le MP40 à leur Thompson, les Allemands utilisaient sur le front de l'est les PPSh-41 soviétiques
Vought F4U Corsair
Le F4U fut l'un des chasseurs les plus emblématiques de la guerre du Pacifique. La conception du Corsair commença début 1938 suite à une spécification de l'US Navy destinée à remplacer le F4F Wildcat. Le prototype XF4U-1 vola pour la première fois en mai 1940 et fut mis en service en 1942 après avoir subit de très nombreuses modifications. Finalement une première commande de 584 exemplaires fut passée le 30 juin 1941 et le premier appareil de production sortit un an plus tard. Le Corsair eut son baptême du feu le 13 février 1943 à Guadalcanal.
Les ailes du Corsair formait un W aplati, il avait un fuselage profilé de forme circulaire et une grande hélice. Le cockpit était placé très en arrière et le manque de visibilité constituait un sérieux problème. Il était rapide, mais connaissait aussi quelques problèmes de manipulation Cette « aile de mouette inversée » permettait de rapprocher le train d'atterrissage du sol sans l'allonger excessivement, et donc de le rendre plus résistant pour les appontages, et cela malgré une hélice de grand diamètre. Enfin, l'aile en W permettait un raccord au fuselage à 90°, ce qui augmente la visibilité depuis le cockpit.
Dans ses premières versions, il avait tendance à rebondir d'un côté à l'autre de la piste lors de l'atterrissage, en raison de la raideur de son train. C'est pour cette raison qu'on le retira de l'US Navy et il fut le premier chasseur embarqué à se voir assigné à des bases terrestres. Il équipa toutes les unités de l'US Marines Corps dans la seconde moitié de 1943. Ce n'est qu'en 1944 qu'il fut de nouveau utilisé par la Navy, en exigeant une approche d'appontage bien particulières en virage.
Le plus grand déploiement de Corsair eût lieu à l'occasion de la bataille d'Okinawa entre le 7 et le 30 Avril 1944 où 305 appareils embarqués de la Navy et 192 appareils des Marines basés à terre exécutèrent plus de 600 missions d'appui et se créditèrent de 124 victoires... C'est à cette occasion que le Corsair reçut son surnom le plus prestigieux: « Sweetheart of Okinawa ». Le F4U fut, avec 2.140 victoires aériennes, le second avion le plus victorieux dans le Pacifique.
Cet avion ne servit que dans le pacifique pendant la Second Guerre mondiale et la fameuse escadrille VMF-214 des « têtes brulées » et du Colonel Gregory M. « Papy » Boyington en était équipée. Le Corsair était surnommé la « mort sifflante » par les Japonais à cause du sifflement provoqué par les entrées d'air des bords d'attaque. Cet avion fut le premier à réussir une interception d'un avion ennemi en étant guidé par un radar propre. Cet avion servit encore au début de la guerre de corée, tout comme le P-51 Mustang. En France, il servit en Indochine et en Algérie au sein de l'Aéronavale.
Il a été construit à 12.574 exemplaires, toutes versions confondues, entre 1940 et 1952. Construit conjointement par Chance-Vought (env. 7.800 exemplaires des séries F4U-1, F4U-4 , F4U-5 et AU-1), Goodyear (4.000 FG-1A et FG-1D) et Brewster (735 F3A), il est engagé en combat par la Fleet Air Arm britannique (2'000 exemplaires) et la Royal New-Zealand Air Force (425 appareils) durant la guerre. Après celle-ci, il sera acquis par la France et plus tard, par divers pays d'Amérique du Sud et Centrale tels que Argentine, Honduras ou Salvador qui acquièrent d'anciens modèles FG-1D, F4U-4 et F4U-5.